A propos de l’auteur

VL BerakahNatif du sud de la Sicile, 62 ans et officiellement marié depuis bientôt 16 ans à l’heure où j’écris ces lignes, je suis issu d’une famille de trois enfants dont seule ma mère était croyante. À l’âge de dix ans ma mère m’a inscrit aux cours de catéchisme au sein de la paroisse de notre quartier où nous avions emménagé depuis peu. Un an plus tard, nous célébrions ma confirmation et l’année suivante, à douze ans, la Communion Solennelle. Cependant, plusieurs années se sont écoulées avant que je puisse véritablement parler et entendre parler de Dieu et de Jésus, car mes parents ne parlaient jamais de Dieu à la maison. Les seules choses que j’entendais de la bouche de mon père étaient les blasphèmes qu’il proférait contre Dieu et Jésus.

J’ai été élevé dans la violence et les insultes de mon père qui prenait un malin plaisir à me frapper lorsque je faisais quelque chose qui ne lui plaisait pas. Ses poings étaient énormes ; inutile de vous dire combien j’avais peur quand il s’en prenait à moi. Les insultes sortaient de sa bouche comme si cela faisait partie de sa subsistance. Il ne cessait de me dire que je terminerais clochard et que je n’arriverais jamais à quoi que ce soit, que je n’aurais pas de métier, avec un air méprisant. Il proférait des malédictions contre moi comme s’il en pleuvait. Jamais une félicitation. Je n’ai jamais entendu de sa bouche un mot d’amour. Et il ne voulait surtout pas que plus tard je me marie avec une française, mais avec une italienne ou une sicilienne. Lorsqu’il a appris que je fréquentais une française, elle a été l’objet de toutes les insultes, il l’a traitait de traînée, de garce, alors qu’il ne la connaissait pas. Il a été jusqu’à se plaindre auprès de ses parents afin de m’empêcher de la fréquenter.

Ma mère, quant à elle, voulait faire respecter ses convictions, même s’il fallait user de stratégie allant à l’encontre de mes désirs. Par exemple, lorsque j’étais âgé de 14 ans, elle ne tolérait pas que je garde la nuque longue. J’aimais bien que mes cheveux arrivent presque à mes épaules à cette époque. Alors, tandis que je m’étais assoupi en regardant la télévision, elle en a profité pour me couper les cheveux avec des ciseaux.

Ma vie était remplie de ressentiments et d’amertume, alors, à l’approche de mes 18 ans, âge de la majorité, j’ai pris une location et je suis partie avec cette jeune femme que je fréquentais, avec laquelle je me suis marié quatre mois après et avec qui j’ai eu deux enfants.

Cette violence dans laquelle j’ai vécu a fait surface au bout de quelques années. L’alcool n’a pas arrangé les choses, bien au contraire. Outre la violence, le climat dans lequel je vivais à l’époque et les fréquentations de ma belle-famille, dont le sexe prônait dans la vie de certaines, a engendré chez moi le désir d’avoir des relations avec d’autres femmes. J’avais ensuite appris que mon épouse en avait fait autant avec un homme qui ne vivait que de sexe. Bien entendu, mon mariage n’a pas survécu à tout cela. Bref, j’ai mené une vie plutôt chaotique, semée d’embûches et d’obstacles en tout genre, dans un mélange d’alcool, de violence et de sexe. Les malédictions que mon père avait prononcées à mon encontre étaient à l’œuvre et elles m’ont poursuivi longtemps.

Je me suis donc retrouvé seul à errer ici et là. Mais il y avait quelque chose au fond de moi qui criait à l’aide. Même si par la suite j’ai connu une autre femme, ma vie était un grand vide. C’est dans ce sentiment d’absence, de vide que j’ai fait la connaissance des témoins de Jéhovah avec qui j’ai étudié les Écritures. Ce n’est toutefois pas avec eux que j’ai réellement appris à connaître Dieu, à connaître Jésus et à connaître l’Esprit Saint, non. J’ai d’ailleurs quitté cette organisation, non sans mal, en 2001, organisation qui ne donne que des enseignements truffés de religiosité, de lois et de règles d’hommes. L’année suivante j’ai connu celle qui est mon épouse à l’heure actuelle et nous nous sommes mariés deux ans plus tard.

Quelques années se sont écoulées avant que je me sente poussé à me rendre dans une église où des pasteurs enseignent la Parole de Dieu. Leurs enseignements étaient totalement différents de ce que j’avais entendu et appris durant tant d’années. Ce n’est qu’en 2010 que j’ai réellement commencé à entendre parler de la grâce de Dieu et de son grand amour pour les humains. C’est depuis cette année-là que j’ai vraiment commencé à voir des changements, des transformations s’opérer dans ma vie, en moi, dans mon attitude et aussi dans les choses que j’entreprenais.

Aujourd’hui, j’utilise un site internet et un réseau social pour diffuser la Parole de Dieu, dans sa plus grande vérité qu’est la grâce que Dieu, grâce qu’il nous a accordée par le moyen du sacrifice et du sang versé de Jésus à cause de nos péchés, de nos fautes, de notre manque d’amour.

Avec mon épouse, nous vivons vraiment la grâce de Dieu chaque jour de notre vie. Nous gambadons dans les vertes prairies de notre Berger bienveillant, Jésus, qui marche devant nous. L’alcool, la violence et le sexe sont loin derrière moi, ils ne sont plus qu’un mauvais souvenir à la gloire de notre Seigneur Jésus, notre Sauveur. Je sais aujourd’hui que mon cheminement prouve que Dieu ne m’a jamais lâché, parce que mon cœur l’appelait au plus profond de moi, ce qui montre aussi la puissance de Son Esprit Saint en moi. Le Psaume 9 : 10 confirme en disant “ceux qui connaissent Ton Nom se confieront en Toi ; car Tu n’as pas abandonné ceux qui te cherchent, ô Éternel !”

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